La collégiale au fil des siècles

Historique

Elle fut édifiée sur le Mont Eclair à la place de l’église détruite par Guillaume le Conquérant.
Les premiers travaux commencèrent autour de 1150 par la réalisation d’une plateforme au nord, côté Seine, et des murs extérieurs avec les trois portails.
L’architecture du premier niveau s’inscrit dans la suite des cathédrales de Senlis et de Sens.

Ses trois portails sont uniques pour une collégiale du XIIème siècle.
Les deux niveaux supérieurs ont été élevés vers 1170-1175, à peu près au moment où on ajoutait les arcs-boutants dans les parties hautes de Notre-Dame de Paris.

Dans les années 1210 et suivantes, furent édifiées les travées occidentales, reprises lors de l’élévation de la partie supérieure de la façade.

1223 :  Achèvement probable de la nef     

L’édifice a des dimensions proches de celles de la cathédrale de Senlis avec une longueur totale de 67,70 m, une hauteur sous voûte de 29,90 m et des tours atteignant une hauteur de 54,40 m.

Fin XIII, début du XIV siècle sont construits les chapelles latérales –  le portail des Echevins – la chapelle de Navarre

Chapelle royale, la chapelle de Navarre fut édifiée à la demande de Marie de Brabant pour « contribuer à la délivrance et au salut » de l’âme de son époux Philippe III le Hardi et d’autres membres de sa famille.

1793-1795 Dégradations révolutionnaires
De nombreuses dégradations irréversibles ont eu lieu, en particulier sur la statuaire des portails de la façade.
L’édifice servit successivement de temple de la Raison, de fabrique de salpêtre puis d’arsenal, ce qui explique la disparition du mobilier (monuments funéraires, autels, retable, boiseries et verrières).
Après quelques réparations d’urgence faites par l’Etat après la signature du Concordat en 1801, des travaux d’envergure sont effectués au milieu du XIXème siècle.

1851 – 1855 : Restauration conduite par l’architecte Alphonse Durand
L’architecte mantais, Alphonse Durand, élève de Viollet le Duc, conduit les travaux de la restauration de la tour nord. Il décide de la remonter, non pas selon le plan initial, mais semblable à la tour sud et de relier les deux tours par une galerie.

1897 : Construction du grand orgue Merklin dans la tour nord

Les bombardements alliés du 30 mai 1944 qui visaient principalement le pont sur la Seine, ont fait plusieurs centaines de victimes dans la population mantaise et détruit une grande partie du centre-ville ; mais la collégiale ne fut que peu touchée.

Restaurations successives depuis le milieu du XXème siècle

De nombreuses restaurations ont été effectuées sur les verrières et les sculptures ainsi que des travaux de consolidation des chapelles et de la façade.
Les portails ont retrouvé leur finesse grâce à la technique laser.

En 2001 et 2002 la toiture a été entièrement refaite. 44 650 tuiles vernissées ont été fabriquées et posées selon la tradition pour faire revivre ces croix potencées, armes de Thibaut de Champagne.

En 2004 la rosace a été restaurée.
L’année 2013 a vu l’achèvement de la restauration du grand orgue Merklin et l’implantation de l’orgue de chœur Cogez, instrument de grande qualité, destiné à répondre à l’orgue Merklin.